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Photo du rédacteurKelly Lescure

Le diabète et le SOPK ? Le lien entre ces deux pathologies.

Le syndrome des Ovaires polykystiques est une pathologie complexe, aux multiples facettes. Si nous alertons naturellement sur les symptômes que cela provoque au quotidien, il est plus rare que les patient.e.s soient informé.e.s des conséquences que SOPK peut entraîner à long terme. En effet, l’association Esp’OPK met un point d’honneur à sensibiliser aux complications possibles à ce syndrome afin que celles-ci puissent être anticipées et souvent évitées.


Parmi les ces complications possibles, le risque de Diabète de Type 2 est l’une des plus fréquentes. Le risque de développement de ce diabète est multiplié par 2 chez les patient.e.s concerné.es par le SOPK.

Le diagnostic souvent tardif du syndrome des ovaires polykystiques augmente le risque de développement du diabète chez les personnes concernées. Le témoignage d’Élodie, 27 ans ; plus connue sous le pseudo ”@jesuis.unpetitsucre sur instagram ; touchée par 4 pathologies différentes, illustre cette problématique.

”Pendant plusieurs années j’ai soupçonné avoir le sopk grâce à mes recherches personnelles mais ça n’avait jamais été prise au sérieux et j’ai mis du temps aussi à en parler par honte. J’ai eu confirmation d’avoir un SOPK lors de mon hospitalisation pour la découverte de mon diabète de type 2.” Nous explique-t-elle.


 

Une apparition progressive.


Un diagnostic plus précoce du Syndrome des Ovaires Polykystiques et un accompagnement adapté permettraient de prévenir l’apparition du diabète de type 2. Effectivement, dans la plupart des cas, le diabète fait sa grande apparition autour de 40 ans, encouragé par l’apparition du syndrome métabolique provoqué par le SOPK.


Cependant, son apparition est plus rarement soudaine et sans antécédent.

Dans le cadre du Syndrome des Ovaires Polykystiques notamment, le risque de développement du diabète est souvent relié à la présence d’une insulinorésistance, conduisant en l’absence de prise en charge à un fort risque de pré-diabète et à plus long terme au développement du diabète de Type 2.


 

Qu’est ce que l’insulinorésistance ?


L’insulinorésisance, ou résistance à l’insuline touche entre 50% et 70% des personnes souffrant d’un SOPK.


Alors comment se caractérise cette résistance ?


Lors de la consommation de glucides, le pancréas doit produire de l’insuline afin de réguler le sucre (glucose) dans le sang pour produire de l’énergie ou le stocker pour un usage futur. L’insuline permet au sucre de rentrer dans les cellules dans le but de produire de l’énergie. La résistance à l’insuline se traduit par une mauvaise utilisation du sucre par l’organisme et donc un taux de sucre dans le sang plus important. Ainsi le taux de sucre, plus élevé que la normale, va stimuler le pancréas qui va augmenter sa sécrétion en insuline pour compenser. @association_espopk


Les symptômes caractéristiques de l’insulinoresistance sont : - Faiblesse et fatigue inexpliquée,

- Difficulté dans la concentration,

- Sur-poids ou obésité (attention : les personnes ne présentant pas de surpoids ne sont pas nécessairement épargnées),

- Pression sanguine augmentée,

- Augmentation du taux de cholestérol,

- brunissement de la peau (acanthosis negricans) au niveau du cou, des aisselles, etc, -apparition d’accrochordons,

- Etc.


 

Que se passe-t-il en cas d’absence de prise en charge de la résistance à l’insuline ?


La résistance à l’insuline peut être prise en charge dans le but de la contrôler et d’éviter une éventuelle aggravation vers un pré-diabète, mais si celle-ci n’est pas prise en charge, que se passe-t-il ?

Lorsque l’insulinorésistance prend d’importantes proportions, on parle de pré-diabète.

Il est alors important d’agir vite ! En effet, il est encore possible d’agir sur le pré-diabète, évitant aux patient.e.s un traitement à vie contre le diabète de type 2. En premier lieu, une adaptation de l’hygiène de vie est préconisée, dès les premiers signes de résistance à l’insuline d’ailleurs en complément, une thérapie médicamenteuse pourra être proposée. “Compte-tenu du risque majeur que le prédiabète évolue en diabète de type 2, une surveillance médicale régulière, et en particulier une surveillance de la glycémie et des paramètres métaboliques, est nécessaire. En cas de doutes ou de symptômes inhabituels, consultez rapidement votre médecin.”

Cependant, avant même le traitement et la prise en charge, la prévention joue un rôle majeur dans la lutte contre l’apparition du diabète dans le cadre du SOPK et d’une manière générale.


“ J’aimerai d’abord rappeler les facteurs menant au type 2 :

  • syndrome métabolique

  • Origine ethnique

  • Diabète gesta

  • Apnée du sommeil

  • Maladies hormonales

  • Mauvaises habitudes alimentaires

  • Sédentarité

  • Tabagisme

  • Stress à long terme

  • L’hérédité ( dans 40% des cas )“

Mentionne Élodie lors de l’interview.


Des facteurs qui, lorsqu’ils sont présents, annoncent la nécessité d’une surveillance rapprochée et de la mise en place de mesures préventives (réduction du tabagisme, lutte contre la sédentarité, traitement des pathologies, mesures alimentaires, etc.). Parfois, les facteurs de risque ne sont pas, ou mal identifiés. Plaçant les patient.e.s dans une situation culpabilisante comme nous l’explique Élodie :

“Le diabète de type 2 est une maladie sournoise et peut se diagnostiquer qu’après de longues années parfois au détour d’un bilan annuel.”
“Je me suis sentie coupable et terriblement seule.”
 

Et quand le diabète s’installe ?


Le diabète directement lié à la résistance à l’insuline et donc au SOPK, est le diabète de Type 2. Il représente à lui seul 90% des cas de diabètes et selon une étude publiée dans la revue Diabetes Care, les personnes atteintes d’un SOPK ont deux fois plus de risques de développer un Diabète. Dans son interview, Élodie précise :

“Quand nous sommes atteintes de sopk nous avons un risque de développé une résistance à l’insuline et donc à terme un diabète de type 2.”

Lorsque le pancréas n’est plus en capacité de répondre à la demande en hausse d’insuline, le taux de sucre présent dans le sang sera trop important de manière durable. On ne parlera alors plus de résistance à l’insuline, mais de diabète.

Elodie nous rappelle d’ailleurs les éléments qui peuvent amener à consulter et à effectuer un bilan pour déceler un éventuel diabète de type 2 : Les signaux qui peuvent alerter pour aller faire un bilan sanguin :

  • envie fréquente de boire et d’uriner

  • Fatigue intense

  • Peau sèche

  • Vision flou

  • Cicatrisation longue

  • Infections fréquentes “

Une fois le diabète installé, on ne peu envisager une guérison.

On ne guérit pas du diabète de type 2 ! On peut améliorer parfois ses résultats glycémiques grâce à de nouvelles habitudes et des traitements mais gardons bien en tête que le diabète de type 2 ne se guérit pas en faisant du sport et un régime. C’est une maladie complexe.“

Comme le précise Élodie, il existe par ailleurs des méthodes de prises en charge permettant aux patient.e.s de mieux vivre avec le diabète. Selon la fédération française des diabétiques, le traitement de référence du diabète de type 2 est l’optimisation des habitudes de vie : une perte de poids si nécessaire, une activité physique régulière et une alimentation équilibrée peuvent être suffisants pour contrôler la glycémie dans un premier temps. En seconde intention, des antidiabétiques oraux et /ou injectables sont prescrits pour contrôler la glycémie. Lorsque le diabète évolue, il peut nécessiter la mise en place d’un traitement par insuline, comme c’est le cas pour Élodie qui doit prêter une attention quotidienne particulière à sa prise en charge :


”Je suis sous insuline je dois donc y penser à chaque repas et à tout moment là de la journée. Je suis suivie par une endocrinologue, un ophtalmo et un cardiologue.“

 

SOPK et diabète, le parcours d’Élodie.


Nous avons interrogé Élodie au sujet de son parcours avec le SOPK et le diabète. Dans cette interview, elle rend compte des préjugés qui gravitent autour du diabète de type 2 et du manque de sensibilisation et de prévention dont les deux pathologies sont victimes.


Qui est Élodie ?

Coucou, je m’appelle Elodie, connu sur insta sous le nom « jesuis.unpetitsucre ». Je viens d’avoir 31 ans et je vis avec la petite particularité d’avoir 4 maladies invisibles.

Un diagnostic particulier :

Pendant plusieurs années j’ai soupçonné avoir le sopk grâce à mes recherches personnelles mais ça n’avait jamais été pris au sérieux et j’ai mis du temps aussi à en parler par honte. J’ai eu confirmation d’avoir un sopk lors de mon hospitalisation pour la découverte de mon diabète de type 2.

Un manque important d’informations :

“J’ai cherché à comprendre pourquoi a 27 ans j’avais déjà un type 2 sous insuline et j’ai fait le lien. C’est malheureux mais c’est quand moi même j’ai posé clairement la question à ma deuxième endocrinologue qui me l’a confirmé que j’ai eu confirmation de ce lien possible . Mais je n’ai jamais eu plus d’explications que ça hormis mes propres recherches via les associations.”

Un quotidien difficile :

“Le diabète de type 2 est une maladie qui se gère au quotidien, c’est la maladie qui demande le plus de charge mentale pour moi car il faut gérer les hypos, les hypers, les possibles complications. Le sopk se manifeste aussi au quotidien même si c’est de façon plus subtile, le sopk joue bcp sur mes humeurs, mes douleurs et fait de moi la femme que je suis. Accepter les conséquences du sopk au quotidien est parfois difficile pour moi ( chute de cheveux, hirsutisme important, parcours PMA )“
“Le sopk est en lien quotidien avec le diabète puisque les émotions, la fatigue, les douleurs affectent les glycémies. Sans parler de la résistance à l’insuline qui est une donné à prendre en compte pour choisir mes doses d’insuline.”

Une culpabilité alimentée par des préjugés qui ont la vie dure :

“Je me suis sentie coupable et terriblement seule. L’image du type 2 est celui du papy dans son fauteuil ou d’une personne obèses fautives. Alors que personnes n’est fautif de sa maladie et que le diabète de type 2 a bcp de facteurs et pas seulement les mauvaises habitudes alimentaires ou la sédentarité.“

De trop nombreuses idées reçues :

“Ce qui est difficile au quotidien au delà de la gestion de la maladie ce sont les préjugés. Ce qui m’aide à passer au dessus c’est d’en parler autour de moi ou sur insta et surtout de ne plus me laisser faire même face à un médecin.”

Un traitement à vie :

“On ne guérit pas du diabète de type 2 ! On peut améliorer parfois ses résultats glycémiques grâce à de nouvelles habitudes et des traitements mais gardons bien en tête que le diabète de type 2 ne se guérit pas sur élément en faisant du sport et un régime. C’est une maladie complexe.“

Un véritable manque d’information et de sensibilisation :

(La prise en charge n’est) absolument pas (suffisante) ! Mais il y a du mieux grâce à des associations comme (Esp’OPK®️). Et grâce aux patientes qui osent en parler autour d’elles. Ce n’est que le début pour faire connaître nos maladies. Et c’est fou de ce dire que pour le sopk et parfois même le diabète de type 2 certains médecins véhiculent encore en 2021 des idées fausses...

Un message fort !

“Peu importe votre âge, votre maladie, vos antécédents. Personne ne devrait vous faire ressentir la moindre culpabilité. Le diabète est une maladie difficile à vivre au quotidien mais pas insurmontable. Tout est possible !“

Élodie s’engage au quotidien et sur les réseaux sociaux pour déconstruire les idées reçues sur ses différentes pathologies et sensibiliser à leur sujet. Retrouvez Élodie sur instagram avec le pseudo @jesuis.unpetitsucre !



 

Pour conclure cet article, nous désirons rappeler l’importance de la prise en charge précoce et du suivi rapproché du SOPK qui permettent d’anticiper l’évolution de la pathologie et d’éviter le développement de complications telles que le diabète de type 2. Retrouvez sur Mapatho.com les boîtes à outils du SOPK et du Diabète afin d’optimiser votre prise en charge !

 

Ressources dont vous pourriez avoir besoin pour le diabète de type 2 :


- Fédération française des diabétiques : https://www.federationdesdiabetiques.org/

- Actualité autour du diabète : https://infos-diabete.com/

 

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2 Comments


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Sep 27

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Elodie's story is a powerful reminder of the importance of early diagnosis and proper support for PCOS. Raising awareness about the link between PCOS and Type 2 Diabetes is essential for better health outcomes. geometry dash lite

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